Vouloir avoir raison
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« Lorsque je faisais mon service militaire dans la marine, je me souviens d'une sortie par une mer mauvaise et une visibilité réduite. Tout à coup, la vigie cria : “Lumière immobile à tribord !” Cela signifiait la collision à brève échéance. Le capitaine cria à la vigie : “Dites au navire d'en face de dévier sa trajectoire de vingt degrés”. La réponse ne se fit pas attendre : “C'est à vous que je suggère de le faire”. L'officier insista : “Je suis sur un navire de guerre !” L'autre répondit: “Je suis dans un phare !” Inutile de préciser que nous avons changé de cap ». (Stephen R. Covey)
Cette histoire amusante illustre une tendance très répandue : celle de vouloir imposer notre point de vue sans même chercher à comprendre notre interlocuteur. Que de discussions stériles et sans fin quand cela ne dégénère pas en conflits ! Efforçons-nous plutôt de comprendre l'autre, dans une attitude bienveillante, avant d'affirmer notre pensée.
Quelle est la cause essentielle d'une telle attitude ? Notre orgueil. Vouloir avoir raison à tout prix est stérile et même dangereux dans les relations humaines, mais c'est bien plus tragique quand il s'agit de notre relation avec Dieu ! Peut-être en voulez-vous à Dieu et avez-vous décidé de ne plus croire en lui, de vivre sans lui. Eh bien ! J'aimerais vous suggérer de dire à Dieu ce que vous avez contre lui. Et ensuite, d'écouter ce qu'il veut vous dire, en lisant la Bible et en lui demandant de se révéler à vous. Il le fera car il vous aime.
Une autre forme d’orgueil :
On dit que le peintre grec Apelle exposait ses tableaux en public et prenait bonne note de toutes les critiques. Un jour, un cordonnier trouva à redire à la sandale d'un personnage. Le soir même l'artiste corrigea le défaut de la chaussure. Le lendemain, le même savetier, encouragé par le fait que sa science avait été reconnue, se permit d'étendre ses critiques à d'autres parties du tableau. Il montra ainsi son ignorance en matière d'art et s'attira cette parole du peintre : « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure ! »
Fiers de nos recherches dans les domaines de l'infiniment petit et de l'infiniment grand, particules et galaxies, avons-nous dépassé “le niveau de la chaussure” ? Ce premier degré, que déjà l'esprit de l'homme se fatigue à comprendre, ne dévoile qu'une fraction infiniment mince de ce qu'est Dieu ; nous ne percevons qu'une manifestation de sa puissance créatrice.
« Regarde les cieux et vois, et contemple les nuées : elles sont plus hautes que toi. » (Job 35 v.5)
« Le mortel regarde l’œuvre de Dieu de loin. Voici, Dieu est grand, et nous ne le connaissons pas ; le nombre de ses années, nul ne le sonde. » (Job 36 v.25, 26)
Mais Dieu dans son essence est amour et lumière. Il est essentiellement un être moral. Et pour se révéler à l'homme, incapable autrement de le connaître dans toute l'étendue de ce qu'il est, il a donné son Fils. Pour nous sauver, Jésus est venu sur la terre vivre comme un homme, mourir sur une croix puis ressusciter. On ne vient à la connaissance de Dieu le Père que par Jésus, qui nous dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient au Père si ce n'est par moi. » (Jean 14 v.6)
(Extraits du calendrier “la Bonne Semence”)
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